Fiche n° 846 : Ciseaux (Ken Games 3) de Toledano et Robledo

Publié le par Librairie CRITIC

Couverture :
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Résumé :
Ce troisième album de Ken Games constitue la conclusion de cette trilogie machiavélique dans laquelle chaque personnage a de bonnes (ou de mauvaises !) raisons de ne pas révéler toute la vérite... qui n'est d'ailleurs pas toujours bonne à dire. Après Pierre et Thierry-Jean, les "meilleurs amis du monde", les auteurs s'attardent surtout sur le personnage d'Anne qui se révèle sous un jour inattendu... Un récit explosif qui a permis de révéler Robledo et Toledano, deux auteurs dont le travail a été salué par les libraires et la critique.

Informations complémentaires :
tome 1 : ICI (la critique)
tome 2 : ICI (la critique)
tome 3 : ICI

Mon avis :

Il est là ! Enfin ! Le troisième et dernier tome de LA série du moment (bon, c’est vrai, j’ai déjà parlé en ces termes d’un bon paquet d’autres… mais quand bien même !). Pierre, Feuille et Ciseaux donc. La Pierre écrase les ciseaux mais se fait envelopper par la feuille. Les ciseaux découpent la feuille mais se font détruire par la pierre. La feuille cache la pierre mais se fait tailler en pièces par les ciseaux. Qui gagne ? Personne. Il n’y a rien à gagner. Je dirai même plus : dans Ken Games, tout le monde a quelque chose à perdre, à dissimuler.

Toute vérité n’est pas bonne à dire. C’est peut-être vrai… N’empêche, permettez-moi de vous agresser sauvagement si vous n’avez jamais ouvert Ken Games pour moult raisons. Je ne vous félicite pas. Ken Games, ce sont trois amis qui se mentent parce que mentir, c’est plus facile. Ken Games, c’est Arnaques, Crimes et Botanique dans ta face et en BD ! Ken Games, enfin, c’est le meilleur de l’école espagnole à qui l’on doit déjà Blacksad ou Jazz Maynard.

L’entrée donne le ton. Pas de doute, on est bien dans Ken Games. La narration est impeccable, le découpage cinématographique, les dialogues un modèle du genre. Du grand art ! Plus encore que les précédents, ce volet final cultive les paradoxes, évite les clichés, progresse là où on ne l’attend pas. Pages après pages, les trames s’interpénètrent, les cases se mélangent, les personnages se brouillent – ça y est, la question est posée « qui êtes-vous ? » – le rythme s’accélère, l’histoire s’achemine vers sa conclusion, les fils se nouent, des secrets éclatent, d’autres restent dans l’ombre, les destins se révèlent, la fin arrive. À bout de souffle, le lecteur sait qu’il vient de vivre un grand moment en compagnie de personnages extraordinaires aux questions si ordinaires. Que faire de sa vie ? Peut-on tout dire ? Peut-on tout garder pour soir ? Les réponses, elles, semblent si évidentes qu’on les oublie aussitôt.

9/10 La conclusion d’une grande série. Un polar comme vous n’en avez jamais lu. Une série à lire et à offrir. IN-CON-TOUR-NA-BLE !!!


Simatural

Publié dans Critiques BD

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