Fiche n° 296 : Fullmetal Alchemist de Hiromu Arakawa

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Couverture :

Résumé :
En voulant ressusciter leur mère, Edward et Alphonse Elric vont utiliser une technique interdite relevant du domaine de l'alchimie : la transmutation humaine. Seulement, l'expérience va mal tourner : Edward perd un bras et une jambe et Alphonse son corps, son esprit se retrouvant prisonnier d'une armure. Devenu un alchimiste d'Etat, Edward, surnommé " FullMetal Alchimiste ", se lance, avec l'aide de son frère, à la recherche de la pierre philosophale, leur seule chance de retrouver leur état initial. Ils commencent à enquêter sur un étrange homme, "le fondateur" qui passe pour un faiseur de miracles...

Informations complémentaires :
Tome 1 : http://www.critic.fr/detail_livre.php?livre=17379
Tome 2 : http://www.critic.fr/detail_livre.php?livre=17380
Tome 3 : http://www.critic.fr/detail_livre.php?livre=17746
    ...
Tome 20 : http://www.critic.fr/detail_livre.php?livre=32542
Tome 21 : http://www.critic.fr/detail_livre.php?livre=33362

Mon avis :
       Je n'aime pas les shonen. Scénar à rallonge, qui tourne souvent autour des mêmes thèmes, dessins un peu trop expressifs, des personnages qui crient toutes les 2 pages. Personnellement, rien que de survoler Naruto, j'ai mal aux oreilles. Pour Fullmetal Alchemist, il m'aura suffit d'une page. Une page pour changer d'avis, pour avoir envie d'aller plus loin. Du sang, De l'obscurité, la souffrance. Le héros, seul, rampe lentement au sol, démembré. Le cadre est posé.

       Dès lors, on retrouve un aspect général plus classique. Un noir et blanc plus léger, des traits plus fins, des expressions plus joyeuses. Pourtant, on est déjà prévenu, Fullmetal Alchemist est une série qui ne rigole pas. Chacun des moments d'hyper expressivité ne semble présent que pour reposer le lecteur avant une prochaine exécution. Les personnages souffrent et on s'y attachent chaque fois un peu plus.

       Le scénario commence d'ailleurs ainsi. Deux frères, Alphonse et Edouard Elric, ont franchi les limites, dépassé le tabou suprême, en tentant de ressusciter leur mère. Edouard y a perdu un bras et une jambe (C'est lui qui rampe au début), Alphonse, quant à lui, a vu son âme greffée dans une armure vide. La trame originelle va donc être un simple mais long périple pour rendre son corps au plus jeune des deux frères. Trame qui va bien sur évoluer au fil des tomes pour monter considérablement en puissance.

       Elle s'inscrit dans un univers Steam Punk original, riche, mais dont les limites ne sont pas clairement définies. Au sein de celui-ci, l'alchimie, chaînon manquant entre la science naissante et la magie, discipline ultra codifiée et contrôlée selon le principe cartésien du "rien de se perd...". Créer quelque chose à partir de rien, c'est transgresser la loi, et en subir les terribles conséquences. Les frères Elric en savent quelque chose. Eux-mêmes sont alchimistes, Edouard est même LE Fullmetal (jeu ici sur l'opposition avec son frère, qui est lui, réellement fait de métal), une légende vivante. Mais dans cette série, rien n'est tout blanc (alors que des choses peuvent être toutes noires), et du fait de son obéissance à l'armée et donc à l'Etat (et aussi à cause de sa taille, mais il ne faut pas le dire trop fort), il se retrouve souvent rejeté par les foules. C'est pas faute de vouloir les aider pourtant. Les premiers tomes ne sont d'ailleurs que des simples secours à la veuves et l'orphelin. Contre un gourou envahissant, le propriétaire d'une mine exploitant ses ouvriers...

       Heureusement, ceux-ci laissent très vite la place à des adversaires beaucoup plus sombres, charismatiques, et un brin surpuissants : les homonculus. Qui sont ils ? Que veulent ils ? Sept personnages en noir qui vont mener la vie (très) dure aux héros. Portant chacun le nom d'un des péchers capitaux, on ignore longtemps les réels buts de chacun. Une nouvelle fois, tout n'est pas clairement défini, et les jeux d'alliance se font et se défont. Et tout se met en place bien progressivement. La série s'envole, franchit même les frontières de l'Etat, l'histoire prend alors une ampleur considérable.

       21 tomes pour l'instant (on sent qu'on s'approche de la fin d'ailleurs), sans qu'on s'ennuie une seconde. Le scénario est captivant, l'intrigue parfaitement menée et les personnages (alliés ou ennemis) pour la plupart très charismatiques. Comme quoi, on peut être un nabot, s'appeler Edouard, être partiellement amputé et avoir de la gueule. En fait, j'ai du mal à trouver un défaut à cette série. Même les moments "caricaturaux mangas" passent tous seuls. Un shonen, oui. Mais un très bon shonen.

8,5/10  Un excellent shonen. Dans un univers Steam punk où certains alchimistes sont vus comme des héros nationaux, Alphonse et Edouard Elric luttent pour rendre au plus jeune des frères son corps, lui qui est lié magiquement à une armure vide. Intrigue de grande ampleur, combats épiques, personnages charismatiques, retournements de situations, jeux d'alliances branlants... Tout est fait pour maintenir le lecteur sous tension, et pour qu'il dévore ces tomes qui gagnent en qualité à chaque fois. Cela promet pour le final.


C... (merci à Quentin ;-) )

Publié dans Critiques Manga

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M
Je me souviens d'un temps assez lointain ou la série passait sur une certaine chaine cryptée. Je trouvais ça sympa mais j'avoue ne jamais m'être penchée sur le manga. Mais bon il n'est jamais trop tard pour bien faire...
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