Fiche n ° 167 : Warchild de Karin Lowachee (Avant-Première / Sortie 19/02)

Publié le par Aneria

Couverture :


Résumé :

Jos Musey a huit ans. Et à huit ans, comme beaucoup de gamins de son âge, il n’a pas la moindre idée de ce que sera sa vie future. En fait, il n’a même aucune idée de ce que sera sa vie dans quelques minutes, car il ignore s’il en aura toujours une, de vie. Quant aux pirates qui attaquent les vaisseaux marchands du ConcentraTerre, des vaisseaux comme le sien, il ne sait que ce que les grands ont bien voulu lui en dire : la mort, l’esclavage, et les choses sans nom que certains adultes font avec les enfants… Et il y a les striviirc-na. Les aliens. Jos en sait encore moins à leur sujet. Juste qu’ils mangent les enfants… et qu’ils ont avec eux le Warboy, le guerrier ultime, l’Ennemi. Mais il y a une chose pourtant que Jos sait à coup sûr. Les combats qu’il entend depuis sa cachette dans les entrailles du Mukudori, les cris, les tirs de laser et l’odeur de fumée sont sans appel : les méchants arrivent et ses parents sont morts…
Informations complémentaires :
http://www.critic.fr/detail_livre.php?livre=31696

Mon avis :

Premier roman d'une jeune auteure Canadienne, Warchild a connu un succès tout à fait remarquable outre-Atlantique, en étant nomminé pour le prix K. Dick et avoir reçu le Warner Aspect en 2002. Des avis très positifs qui ont fini par s'exporter par chez nous soutenus par une comparaisons largement appuyé au cycle d'Ender de Scott Card. Le voici donc ("enfin" diront certains) disponible au Bélial.

Warchild est une fable de Science-Fantasy dynamique, musclée. Sans être d'une originalité sans limite, le scénario a un certaine profondeur, une certaine âme. On y retrouve des ingrédients somme toute assez classiques : un conflit bien sâle, des êtres poussés dans leurs derniers rentranchements -qu'ils soient bons ou mauvais- qui s'entrechoquent et au milieu de ça, la quête initiatique d'un jeune garçon perdu. Pas de grande découverte, mais le cadre, l'univers, les vaisseaux et les mondes cohérents dessinent une trame qui tient bien la route.

Warchild est surtout, comme tout bon récit épique, l'histoire d'un homme face à son destin, à ses forces et ses faiblesses. Il y parcours des mondes faits de discours philosophiques, de sagesse opposée aux états d'âmes de la guerre... Et une histoire de visions entre les peuples, de regard sur l'autre...
Tout celà vu au travers des yeux d'un orphelin, par son propre regard sur son évolution.

Bien que rondement menée, bien orchestrée, cette mise-en-scène manque tout de même d'une réelle personnalité. La fable de quête, ce n'est pas franchement nouveau, et bien très réussi en soit, ce roman en change pas la donne d'une pouce sur le sujet de la science-fantasy...
Certes, les lecteurs ne seront guère perdus, même s'ils en sont à leur(s) première(s) lecture(s) de ce genre, mais on ne leur offre qu'assez peu de particularités, pas grand chose d'innovant.

Alors, pourquoi une telle réussite ? Je pense que deux facteurs entre en ligne de compte... Tout d'abord, les personnages ont quelque chose de vraiment attachants, à la manière d'un Space Op' : ils sont peu nombreux mais possède une richesse certaine. On notera également une efficacité dans l'action qui ravi tous les fans du genre.

Ajoutez à celà que c'est un one-shoot assez costaud et bien fourni, ce qui n'est pas un mal !

7.5/10 (ou 8/10 si vous débutez dans la S-Fan) : Un premier roman doué de réelles qualités, un premier pillier solide dans l'univers d'une nouvelle auteur. Warchild n'est pas d'un génie sans limite, mais reste une bonne porte d'entrée dans un esprit, qui doit peut-être encore se démarquer de ses influences. On retiendra tout de même que ce roman frappe fort dans les cibles qu'ils visent. Et une auteur à suivre...

Aneria

Publié dans Critiques SF

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U
Y'a un truc qui devrait être interdit : démarer un roman aussi bien et puis... tout gacher. Warchild s'ouvre avec une longue introduction écrite à la première personne qui est un pur chef d'oeuvre d'angoisse. La peur du gamin est palpable et ça prend aux tripes. Je me disais : voila un nouvel Ender en plus sombre. Et puis il s'évade et grandit, le récit est alors écrit à la troisième personne (why not), et il ne se passe plus grand chose. L'histoire n'évolue plus qu'avec une sage lenteur et j'ai eu du mal à aller jusqu'au bout. Moi tout ce que je voulais, c'était des combats au laser, des vaisseaux géants en feu aux frontières d'Espace 3 et des héroïnes à sauver après mille périls. Et le tout avec des personnages que l'on aime et que l'on déteste, pour lesquels on tremble et pour lesquels on tourne les pages avec frénésie en luttant pour ne pas être trop tôt vaincu par le sommeil. Du bon space opéra quoi. Ben tant pis, ce sera pour la prochaine fois.
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S
Je viens de finir le roman à l'instant. On pense inévitablement à Ender (un gamin, 2 races qui se mettent sur la gueule à n'en plus finir, qui est le gentil ? qui est le méchant ?...). C'est vrai qu'il y a un côté science-fantasy évident mais j'ai trouvé quand même le roman plus proche du space op' ! <br /> "L'efficacité dans l'action" est impressionnante. Peu ou pas de temps mort dans le roman ! On avale les pages ! Je ne sais pas si le Bélial va se lancer dans l'édition des deux autres romans parus dans le même univers mais je serai curieux (et lecteur) si jamais parution française il y a !
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A
Ca commencera assez vite, et constitue la majeure partie du bouquin.<br /> Lorsque les événements se préciseront, tu ne pourras plus la manquer.
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S
Je l'ai commencé et j'ai très vite accroché. Par contre, pour l'instant, je ne vois pas trop l'aspect "science-fantasy". La première partie est à la seconde personne, ça faisait un bon moment que j'en n'avais pas lu !
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